05 Sep L’intérêt de prendre en compte les données dans les actifs de l’organisation
Le rendement des actifs est un KPI de plus en plus employé. On le calcule en effectuant la division du résultat net de l’organisation par le total de ses actifs. Il serait assurément plus judicieux d’ajouter les données de l’organisation pour cette évaluation, c’est-à-dire de les considérer comme un actif à part entière. De fait, lorsque leur gestion et leur exploitation sont optimisées, elles participent activement à la performance d’une entreprise.
Les organisations ont donc tout intérêt à prendre en compte tout le potentiel et l’exploitation de leurs bases de données.
Les données sont aujourd’hui souvent appelées « nouvel or noir ». Leur gestion et leur exploitation impactent directement l’ensemble de l’économie de l’information. Savoir bien gérer et exploiter des données est devenu l’élément différenciant de l’ensemble des entreprises désirant prendre des décisions plus pertinentes, monétiser les informations qu’elles détiennent par le partage des données, ou utiliser au mieux les données de tiers.
Il est temps que les bases de données soient considérées comme un élément stratégique clé sur lequel se baser pour identifier de nouvelles opportunités, aussi bien internes qu’externes à l’organisation.
Fort de ce constat, recourir aux seuls indicateurs de rendement des capitaux propres manque aujourd’hui de justesse. Une organisation possédant exactement les mêmes actifs physiques, le même nombre de salarié(e)s, des gammes de produits et de services équivalents à celles de sa concurrente sera dépassée par cette dernière si elle utilise de façon moins efficace ses données. Il est temps que les bases de données soient considérées comme un élément stratégique clé sur lequel se baser pour identifier de nouvelles opportunités, aussi bien internes qu’externes à l’organisation.
Les entreprises en capacité de transformation de leurs données en informations utiles et de prise de décision basée sur l’analyse des données seront gagnantes.
Opter pour une politique d’investissement dans ses données permet de se constituer un véritable actif, d’une valeur certaine. Concrètement, cela signifie d’effectuer le tri des données afin de les rendre plus visibles, de les contextualiser, mais aussi d’entreprendre leur nettoyage pour optimiser leur précision, leur intégration au cœur des processus opérationnels et leur enrichissement de métadonnées et de données externes afin de révéler tout leur potentiel.
A l’ère de la digitalisation du monde économique, les volumes de données constituent un atout essentiel des organisations. Compte tenu du contexte d’incertitude économique d’aujourd’hui, il devient primordial de se focaliser sur l’existant et chercher à l’optimiser, plutôt que d’investir dans des initiatives nouvelles aux résultats hypothétiques. Ainsi, vraisemblablement le « ROA des données » devrait rapidement remplacer le ROI (retour sur investissement), devenant la principale mesure des investissements des entreprises dans leur stratégie numérique.
Les entreprises en capacité de transformation de leurs données en informations utiles et de prise de décision basée sur l’analyse des données seront gagnantes. Une exploitation intelligente des données de l’organisation est devenue un argument de différentiation clé mis en lumière dans les rapports d’entreprise, le marketing, les relations publiques, la communication financière et les échanges avec les analystes.
Bien évidemment, avant que le rendement des actifs de données devienne un KPI courant des organisations, la création d’un cadre et la définition des moyens objectifs de démontrer l’utilisation positive des données est nécessaire, mais ce n’est pas une raison qu’en attendant, l’on repousse ce chantier d’envergure. On peut aujourd’hui considérer que les données sont la source de partage des organisations en deux groupes, à l’instar notamment de l’émergence de l’e-commerce il y a une vingtaine d’années, les gagnantes et les perdantes…