Les problématiques de la souveraineté numérique dans l’UE et ailleurs

Les problématiques de la souveraineté numérique dans l’UE et ailleurs

La souveraineté pose la question de la propriété des données et de la responsabilité des entités qui les traitent, que ce soient celles des particuliers, des organisations ou des institutions étatiques.

Les questions liées à la souveraineté numérique sont de plus en plus présentes dans les actualités touchant à la Tech.
Le désistement de Scaleway du projet Gaia-X est à ce titre exemplaire. Il suffit, également, d’observer les initiatives de l’État Français pour construire un cloud pour l’industrie souverain, pour prendre conscience de l’importance de ce sujet hyper sensible.

Comment maîtriser l’exploitation des bases de données et protéger des données, ces dernières étant en effet le carburant de l’accélération de la transition numérique que l’UE souhaite engager .

Ces problématiques de souveraineté concernent bien évidemment les diverses applications de l’Intelligence Artificielle. De fait, la question principale qui revient de façon récurrente est celle-ci : comment maîtriser l’exploitation des bases de données et protéger des données, ces dernières étant en effet le carburant de l’accélération de la transition numérique que l’UE souhaite engager et il important de pouvoir en conserver le contrôle.

Cela signifie en d’autres termes la maîtrise et la protection des technologies numériques de chaque acteur de son marché.

Qu’est-ce que la souveraineté numérique dans le cadre d’une mondialisation des échanges ?

Quelle définition peut-on donner de la souveraineté numérique des organisations ? Ce pourrait être le fait de la mise à disposition des utilisateurs, de solutions logicielles ou informatiques ne dépendant aucunement d’acteurs tiers, afin de ne pas être confronté à des conflits de loyauté. Cela signifie en d’autres termes la maîtrise et la protection des technologies numériques de chaque acteur de son marché. Il est important de garder en tête que chacun doit rester en maîtrise de ses bases de données, de leur utilisation et de leur finalité.

Cette question va bien au-delà des seules frontières hexagonales pour embrasser le projet européen dans son ensemble. Par exemple, la crise sanitaire planétaire a mis en lumière les fragilités de production, d’approvisionnement, de disponibilité des matières premières, soulignant ainsi l’importance de la souveraineté des états dans de très nombreux domaines d’activité.

Ce sujet est devenu d’autant plus d’actualité depuis que la Commission Européenne projette de réglementer des applications basées sur l’intelligence artificielle, exprimant ainsi son souhait de favoriser une Intelligence Artificielle de confiance et d’excellence.

L’enjeu de la souveraineté se pose également dans le domaine de la protection intellectuelle de notre savoir-faire européen.

L’Union Européenne multiculturelle et son RGPD, doit composer intelligemment avec les multinationales GAFAMI et les BATX. Il est à noter que ces dernières utilisent, la plupart du temps, des systèmes d’automatisation et d’intelligence artificielle basées sur des modèles d’apprentissage machine très gourmands en données (souvent personnelles) ce qui peut donc générer des problématiques de confidentialité en lien avec la protection des données.

La pandémie de la COVID 19, comme nous l’avons déjà souligné, a révélé de façon brutale le risque de dépendance économique vis-à-vis d’autres nations non européennes. Elle catalyse une véritable prise de conscience générale sur l’importance de préserver une certaine souveraineté favorisant notre indépendance et notre développement économiques.

Pratiquement, il est essentiel que les parties prenantes de tout projet d’une organisation, en particulier dans le domaine de l’Intelligence Artificielle, puissent offrir la garantie de l’indépendance de leurs clients et de leurs données. Le choix d’une IA doit s’effectuer sur des critères techniques, mais aussi éthiques…

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