01 Juin La sous-exploitation des données numériques
Alors que le contexte économique lié à la pandémie impacte et ralentit fortement l’activité et la rentabilité de nos entreprises, celles des géants du numérique (les GAFA) ont progressé comme jamais.
Bien que la transformation numérique, pour la plupart de nos organisations, semble correctement initiée, l’exploitation des données numériques, quant à elle, est encore trop peu mise en œuvre.
Même s’il est encore difficile de définir exactement les contours de l’économie numérique, on peut aujourd’hui considérer que celle-ci représente de 4,5 % à 15,5 % du Produit Intérieur Brut mondial. La transformation numérique d’une entreprise qui consiste à migrer vers un modèle d’affaires numérique lui donne l’opportunité de pouvoir créer et capter de la valeur.
Savoir analyser des données est désormais strictement nécessaire pour rester compétitif.
Ces données digitales sont aujourd’hui produites par nos activités personnelles, sociales, transformées en information par les organisations, constituent un nouveau terreau économique. En revanche, il faut prendre en compte que d’ici à 2025, 66 % des données seront créées par les organisations (à comparer à 45 % en 2012) et vont progresser de 43 % par an dans les années à venir. Bien que le volume des bases de données augmente sans cesse et de façon importante, nos organisations n’en exploitent qu’un peu plus de 30%.
Cette déficience d’exploitation des données, si les entreprises ne réagissent pas rapidement, les handicapera de façon considérable pour saisir les opportunités offertes lors de la sortie de la crise actuelle.
58 % des organisations redoutent que le volume de leurs bases de données progresse trop vite avant qu’elles puissent avoir mis en œuvre les dispositifs ad hoc.
Formidable solution d’aide à la prise de décision et à l’optimisation des activités d’entreprise, l’analyse des données est désormais strictement nécessaire pour rester compétitif.
Cependant,si plus de 9 entreprises sur 10 considèrent leur transformation numérique comme essentielle et stratégique, 28 % d’entre elles estiment en revanche qu’elle est non urgente. Ces différences au niveau du choix de leur transformation numérique expliquent à la fois la mise en œuvre ou non d’un plan d’investissement et une planification ou non de la transformation numérique (60% des organisations détiennent les deux, 25% ne possèdent que l’un ou l’autre et 6 % ne détiennent aucun des deux).
Face à cette urgence d’accélérer leur transformation numérique pour éviter une forte perte de compétitivité et ainsi adopter une culture numérique.
Et comme si cette transformation n’était déjà pas assez complexe et difficile à mettre en œuvre, 66 % d’entre elles affirment que plus de 50% de leurs données digitales sont non traitées, déstructurées, voire inconnues.
Les entreprises n’ont plus d’autre choix que d’entreprendre une véritable réflexion quant à leur modèle d’affaires numérique, afin de se mettre en capacité d’évoluer pour d’une part mieux contrôler la chaîne de valeur de leur domaine d’activité et d’autre part comprendre de manière beaucoup plus affinée les besoins de leurs clients finaux.
L’objectif final est de faire le nécessaire pour adopter un modèle numérique à forte valeur ajoutée et procéder à l’intégration des chaînes de valeur de l’économie numérique.