16 Mar La DSI devrait mieux conjuguer intégration, gestion des API et automatisation
En 2022, plus de 50% des projets informatiques n’ont pas été livrés dans les délais préalablement impartis. Pour autant, le nombre de projets à livrer par les équipes IT a progressé de 40 % en moyenne. La Direction des Services Informatiques devrait mieux conjuguer intégration, gestion des API et automatisation, un challenge peu facile à relever.
Selon la dernière enquête mondiale comparative 2022 de Mulesoft sur la connectivité, les organisations qui ne parviennent pas faire aboutir leurs projets de transformation digitale perdent en moyenne sept millions d’euros. Une perte loin d’être négligeable. Néanmoins, ce bilan comptable alarmant doit être pour autant nuancé, les équipes IT ayant fait aboutir jusqu’à leur terme tous leurs projets ont été plus nombreuses en 2022 avec 43% alors qu’en 2021 seulement 36% des projets réellement aboutis.
Selon l’enquête, le principal souci concerne l’intégration des données informatives provenant d’applications destinées aux utilisateurs.
Ces difficultés pour produire des services et applications ne sont pas nouvelles puisque déjà mentionnées dans l’enquête de Mulesoft en 2019. Fortement contrariés par des problématiques d’intégration ou de dette technique, plus de la moitié (59 %) des responsables informatiques estimaient qu’ils n’avaient pas pu faire aboutir tous les projets qu’ils s’étaient engagés à mener à bien.
Parmi les causes qui persistent, figurent les systèmes d’information existants non modernisés, les silos de données et le déficit de compétences. Le cloisonnement des bases de données constitue un frein récurrent pour neuf organisations sur dix. Un nombre en progression de data scientists, d’analystes métiers et de responsables du service client est en demande d’intégration de données. Selon l’enquête, le principal souci concerne l’intégration des données informatives provenant d’applications destinées aux utilisateurs.
La connectivité basée sur les API, en association à l’automatisation, optimise sensiblement l’expérience de leurs salarié(e)s et de leurs prospects/clients.
Plus de la moitié des organisations (54 %) considère que l’intégration de l’expérience utilisateur est d’une grande complexité. Une progression de 7 % par rapport à 2022. Ces difficultés ont pour cause des problèmes de gouvernance, une infrastructure pas suffisamment adaptée aux nouvelles exigences ou l’incapacité de gestion de l’évolution des processus, des solutions logicielles et des systèmes.
En moyenne, plus d’1/3 du chiffre d’affaires des organisations, soit 34 %, est aujourd’hui généré via les API ou d’autres interfaces du même type. Dans le même temps, les organisations considèrent que la connectivité basée sur les API, en association à l’automatisation, optimise sensiblement l’expérience de leurs salarié(e)s et de leurs prospects/clients.
Un nombre de plus en plus important d’applications, mais seulement moins d’1/3 d’entre elles sont intégrées.
Selon l’étude annuelle mondiale de Mulesoft sur la connectivité, en moyenne, les organisations utilisent chacune 975 applications distinctes, soit une progression de 132 au cours de l’année écoulée. Néanmoins, seuls 28 % de ces solutions logicielles sont intégrées, avec une légère baisse sur la même période en 2021.
Autre sujet qui préoccupe les entreprises, la multiplicité des applications et intégrations personnalisées contribuent au creusement de la dette technique, essentiellement causée par la rapidité croissante des développements des projets, impactant d’autant la qualité et exigeant un travail de correction supplémentaire en aval. En 2002, les organisations ont consacré chacune en moyenne plus de 3,5 millions d’euros en tâches d’intégration personnalisée, contre 3,5 millions d’euros en 2021.