09 Fév 50% des entreprises déclarent rencontrer des difficultés pour exploiter leurs données
Au lendemain de la journée mondiale de la protection des données, force est de constater que compte tenu que les données remplissent de plus en plus un rôle essentiel dans les décisions stratégiques des entreprises, leur gestion et protection sont fondamentales. Informations rafraichies régulièrement, exactitude, cohérence, accessibilité, exhaustivité : autant de paramètres qui restent à optimiser.
La gouvernance des données reste encore un concept qui manque de clarté pour nombre de dirigeants d’organisation. Talend, acteur majeur de la gestion et du traitement des données, vient de publier son baromètre annuel sur ces sujets. Il faut néanmoins pondérer ses résultats, puisqu’il s’agit d’une société qui analyse son propre secteur d’activité. Il ressort pour autant de cette étude que l’immense majorité des sondés est consciente de l’importance de la donnée mais beaucoup avouent rencontrer des difficultés pour l’exploiter au mieux. Plus précisément, près de 50% des répondants déclarent que l’utilisation des bases de données pour orienter leur stratégie n’est pas facile.
Compte tenu des fortes incertitudes quant au devenir de l’économie, cette baisse des indicateurs sur la robustesse et la qualité des données n’est pas un bon signal.
Plus étonnant, 1/3 des organisations déclarent que tous les salarié(e)s de l’organisation ne comprendraient pas les données avec lesquelles ils travaillent. Si l’on se penche précisément sur les points qui posent un problème, 45 % considèrent que leurs données ne sont pas disponibles suffisamment rapidement pour répondre aux besoins de l’organisation.
En ce qui concerne l’ancienneté de la donnée dont disposent les entreprises, le baromètre enregistre une baisse de près de 20 %. L’exactitude des données, élément essentiel, dégringole de 10 %, l’accessibilité aux informations de 8 %. Quant à l’exhaustivité, elle diminue de 11 %.
Le baromètre 2023 enregistre une diminution de 10 % en glissement annuel sur les 5 indicateurs de la santé des données : actualité, exactitude, cohérence, accessibilité et exhaustivité.
Ainsi, les 2/3 des organisations questionnées ont lancé des programmes de formation à la gestion et à l’analyse des données.
Compte tenu des fortes incertitudes quant au devenir de l’économie, cette baisse des indicateurs sur la robustesse et la qualité des données n’est pas un bon signal.
La dimension humaine prépondérante par rapport aux budgets et outils
Le premier frein à une bonne exploitation des données reste le déficit de culture de la donnée des responsables et du personnel concernés. 33% des organisations ne s’approprieraient pas la donnée car elles n’en comprendraient pas sa valeur. La bonne nouvelle c’est qu’une nette majorité d’organisation a déjà pris conscience de l’importance d’une culture commune sur les données. Ainsi, les 2/3 des organisations questionnées ont lancé des programmes de formation à la gestion et à l’analyse des données.
A l’heure où le facteur temps est un élément essentiel de la productivité, le fait que 40% des organisations estiment ne pas pouvoir accéder suffisamment rapidement, au bon moment, à la bonne donnée, est un point crucial à améliorer.
Quel est le niveau de confiance dans les décisions commerciales prises par une organisation ? Cette question implique de prendre des orientations fortes à partir d’informations fiables. Cela pose la question de la place de l’Intelligence Artificielle dans la gestion de la donnée. Dans sa proposition de réglementation de l’Intelligence Artificielle, le Parlement européen et le Conseil ont établi que « la promotion des innovations générées par l’Intelligence Artificielle est étroitement dépendante de la gouvernance des données ».